la glisse du ski

les facteurs naturels

    Les facteurs qui peuvent faire varier la glisse du ski sur la neige sont multiples. On peut notamment dénombrer de nombreux facteurs naturels :
  • l’humidité : qui, en excès, provoque de la condensation sur la surface de la neige, et ainsi rend le film d’eau plus épais, et donc agit comme un frein pour la glisse.
  • l’ensoleillement : un fort ensoleillement fait augmenter l’énergie rayonnante absorbée par la neige, énergie rayonnante qui provoque une hausse de la température et donc une augmentation de la neige fondue et du film d’eau sous le ski. Au contraire, à long terme, un ciel dégagé entraîne un refroidissement considérable de l’atmosphère, la chaleur n’étant plus « emprisonnée » par la couche nuageuse ; un refroidissement qui rend la neige plus dure, et donc l’obtention d’un film d’eau suffisant plus compliquée.
  • la température : facteur qui se déduit automatiquement des deux autres, on voit en effet à chaque fois que le facteur influe indirectement sur la glisse des skis, et que c’est la température qui, en influant sur l’épaisseur du film d’eau, peut faire varier la glisse.

    Graphique représentant l’épaisseur du film d’eau sous le ski (en µm) en fonction de la température de surface de la neige (en °C)
    Graphique représentant l’épaisseur du film d’eau sous le ski (en µm) en fonction de la température de surface de la neige (en °C)
    Graphique représentant l’épaisseur du film d’eau sous le ski (en µm) en fonction de la température de surface de la neige (en °C)

    Ce graphique qui représente l’épaisseur du film d’eau sous les skis (en ?m) en fonction de la température (en °C) nous montre même que l’épaisseur du film d’eau est proportionnelle à la température (la représentation graphique est une droite). Ainsi, on met en évidence que, moins la neige est froide, plus l’épaisseur du film d’eau sous les skis est importante, ce qui favorise l’«effet ventouse», et que, à mesure que la température baisse, il est plus difficile de faire fondre les cristaux et la glisse se détériore.
  • la saison : découlant directement des deux derniers facteurs énoncés, l’ensoleillement et la température, la saison a également une influence sur la qualité de la neige et donc sur la qualité de la glisse. En effet, au début de l’hiver, l’angle d’incidence des rayons du soleil est assez faible, et donc la quantité d’énergie par unité de surface est également peu élevée, d’où une neige très froide ; s’ajoute à cela le fait que la durée d’ensoleillement est assez courte. Ces deux phénomènes font que la neige au début de l’hiver est très froide et donc très dure. Au contraire, au printemps, l’angle d’incidence des rayons du soleil est plus élevé, l’énergie reçue par la neige est donc plus importante, de plus, la durée d’ensoleillement est plus longue, et ainsi, la neige est plus humide, plus chargée en eau.
  • le vent : il peut également avoir une influence sur la glisse, dans la meure où il peut changer rapidement la topographie de la surface de la neige. Sous l’effet du vent, les particules de neige sont séparées en particules encore plus petites, produisant une surface compacte plus dense. Cette surface plus dense augmente la surface de contact entre la semelle du ski et la neige, augmente ainsi les frottements, et donc l’épaisseur du film d’eau.
  • la neige : la nature de la neige est également susceptible d’influer sur la glisse du ski. En effet, lorsque la neige est tombante, fraîche, elle va avoir une action mécanique importante qui s’oppose au mouvement, «elle devient presque un solide à traverser», dans ce cas, une partie importante de l’énergie motrice devra être dépensée pour «transpercer» la neige. Par temps doux, la neige va être chargée d’eau, et, là encore, une partie de l’énergie motrice devra être dépensée pour repousser cette eau en excès.

De nombreux facteurs peuvent donc avoir une influence sur la qualité de la glisse, des facteurs qui ont toujours un rapport plus ou moins direct avec la température puisque, comme on l’a vu, l’épaisseur du film d’eau est proportionnelle à cette température.

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